tag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post1293680169451536232..comments2021-04-03T05:13:39.981+02:00Comments on la taverne du doge loredan: Bartleby nous dévoile son universedwoodhttp://www.blogger.com/profile/01713248479216797340noreply@blogger.comBlogger16125tag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-49044374462377471632011-01-05T18:16:10.781+01:002011-01-05T18:16:10.781+01:00Merde, François, j'espère que, comme d'hab...Merde, François, j'espère que, comme d'habitude (sourire), tu te trompes et que les livres seront toujours bel et bien là...<br /><br />A propos de ma définition, oui, en effet, elle est bricolée pour faire entrer tout un tas d'écrivains que je n'aime pas, qui ont tous les particularités que j'ai mentionnées, mais, que la critique ordinaire, qualifie de postmoderniste. Je ne fais que reprendre le terme pour l'appliquer à Pynchon, Coover ou Powers (autant Les Fermiers étaient une réussite autant L'Ombre en fuite est un texte navrant) ou encore à quelques disciples, français (CosmoZ) ou étrangers (La ville absente). Cela peut être très bien écrit, mais bon... Et il y a cette histoire de recette qui me dérange énormément...<br />Pour l'épaisseur psychologique, je me suis peut-être mal fait comprendre. A moins que tu ne fasses exprès de ne pas comprendre. Je veux dire que j'apprécie de voir des personnages (même si leur personnalité se résume à trois lignes) confrontés au monde, s'y débattant, etc. Don Quichotte (admettons que ce soit le premier roman moderne) correspond déjà à cette définition. Les contes, les mythes sont des paraboles qui disent énormément sur le monde, j'adore ça, mais leur intérêt n'est pas romanesque. Les textes dont tu parles (tu fais référence au dernier Coover ?), que disent-ils qui n'a pas déjà été dit ? Les mythes sont des paroles originelles, fondatrices. La Ville fantôme ne fonde rien...Eric Bonnargenthttps://www.blogger.com/profile/16918863517638305902noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-33976350708082479122010-12-29T17:20:05.881+01:002010-12-29T17:20:05.881+01:00Le support fait le charme, sans aucun doute: les c...Le support fait le charme, sans aucun doute: les cassettes sont de retour, ce qui prouve bien que tout est question de préférence. Je veux bien ouvrir les paris: d'ici à 10 ans, le livre électronique aura triomphé; le livre papier aura effectué un déplacement vers le monde des collectionneurs avec des éditions plus travaillées.<br /><br />Sur le post-modernsime (je suis content d'enfin avoir l'opportunité de discuter de ça avec Eric...), une définition claire est impossible puisque tout le monde veut y faire rentrer tout et n'importe quoi. Je considère que le terme n'est valable sans objection que pour une poignée d'écrivains US des années '60 -- et leurs disciples partout dans le monde -- qui ont voulu prouver que, non, toutes les histoire n'avaient pas été épuisées. Ta définition est évidemment assemblée non pas pour définir une école mais bien pour rassembler des machins que tu n'aimes pas et je suis un peu perturbé par ta référence à l'absence d'épaisseur psychologique des personnages, non pas parce que tu aurais tort mais plutôt à cause de l'affirmation qui se cache derrière: sans profondeur, ce n'est pas bien. Mais l'épaisseur psychologique est une convention récente et absolument contestable. Si tu prends Coover, dans la majorité de ses romans, le personnage principal peut être résumé en trois lignes. Est-ce que, pour autant, la psychologie est absente? Non: elle se trouve ailleurs... Tout son travail part du principe que les récits produits par les humains en disent très long sur nos aspirations, sur la vision et l'opinion que nous nous faisons de nous mêmes. Son travail constant de mise en évidence de ce qu'il y a derrière les mythes, les contes, les productions culturelles est, que tu le veuilles ou non, une exploration très profondes de la psychologie humaine sans passer par le personnage rond et l'intrigue ficelée. Il le fait d'une manière très éloignée de ce que l'on considère aujourd'hui comme les canons du roman. Et on peut dire la même chose de Pynchon et tutti quanti. Et au bout du compte, quand tu regardes le travail de ces américains des années '60, impossible de ne pas y voir le prolongement du travail des modernistes qui eux mêmes prolongeaient etc... Tout ça s'inscrit dans une tradition qui remonte à la nuit des temps -- c'est ce que dit Steven Moore dans son histoire du roman ou German Sierra dans l'entretien qu'il m'a accordé au printemps.François Montihttps://www.blogger.com/profile/17374403470435563731noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-14572224428900050012010-12-28T23:22:36.694+01:002010-12-28T23:22:36.694+01:00@ Ed : Non, non, non. Enfin oui, oui, oui, ma défi...@ Ed : Non, non, non. Enfin oui, oui, oui, ma définition est bricolée mais Jirgl ne rentrerait pas là-dedans... Parce qu'en plus de tout ce que j'ai dit les personnages de ces romans que je qualifie de postmodernes ont une particularité : ils sont sans profondeurs, tout lisses... psychologie absente.<br /><br />@ Juliette : Je n'ai rien contre ceux qui publient directement sur format électronique (et pour répondre à Christine en même temps, il y aussi de sacrées nullités qui sont publiées sur ce support) ; seulement, je ne supporte pas la lecture ainsi (je peux le relire, Dieu m'a déjà viré de ses contacts). C'est surtout une question de... sensation : c'est si bon d'avoir un livre dans les mains... Et je crois que la différence entre 33t et CD est bien vue de la part de François : quoi qu'on en dise, quelque chose se perd. Un partition est une partition, un texte est un texte, mais le support fait le charme...Eric Bonnargenthttps://www.blogger.com/profile/16918863517638305902noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-61462876704452293482010-12-28T22:06:00.499+01:002010-12-28T22:06:00.499+01:00edwood, vous faites bien d'ajouter le "je...edwood, vous faites bien d'ajouter le "je pense", parce que d'autres ne pensent et ne ressentent pas la lecture comme vous. <br />Suis très proche (et même carrément collée) à l'ivresse de Juliette, sachant que certaines daubes sortent sur papier de première-qualité-élevé-au-grain-et-tout-et-tout(et finiront d'ailleurs au pilon). <br />Peu importe le support, le texte d'abord.<br />(tiens, vais faire graver ça sur mes armoiries)cjeanneyhttp://www.christinejeanney.frnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-112416409580656192010-12-28T21:06:26.446+01:002010-12-28T21:06:26.446+01:00Pour en revenir à la "menace" éventuelle...Pour en revenir à la "menace" éventuelle du livre virtuel qui pèse sur le livre sous sa forme traditionnelle, en tant qu'irréductible défenseur de ce dernier, je ne saurais envisager la disparition du format ancestral. Pourtant, je trouve quelque peu présomptueux de nier le poids que l'ebook et ses variations ont pris au cours de ses dernières années. Ce serait un peu le même principe que s'obstiner à prouver par A+B que les grandes surfaces ou les sites de vente par correspondance, ne menacent pas, d'une façon ou d'une autre, le sort des librairies indépendantes.<br />Quant à déclarer que découvrir un texte sur un écran tactile donne accès au même plaisir que la lecture palpable, permettez-moi Juliette d'en douter. Puisque vous faites allusion au sexe, je ne me reculerai pas devant l'image érotique de l'incomparable épanouissement obtenu par une relation de chair et d'os en regard de la simple jouissance que l'on peut tirer de vulgaires accessoires dénués d'humanité.<br />Le plaisir de la lecture est, je pense, inconsciemment ancré, dans une relation de proximité sensorielle entre les pages du livre, et les frissons que celles-ci procurent au lecteur, par l'entremise des mots cachés en son sein, et qui se laissent, progressivement, possédés par son esprit.edwoodhttps://www.blogger.com/profile/01713248479216797340noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-5087003590463790452010-12-28T21:06:13.640+01:002010-12-28T21:06:13.640+01:00Puisque les réactions précédentes ont été suscitée...Puisque les réactions précédentes ont été suscitées par deux questions en particulier, je me permets de revenir sur celles-ci.<br /><br />Concernant l'existence du postmodernisme en littérature, Bartleby en parle comme d'une création personnelle et bricolée à partir de points communs reconnus au sein d'un certain nombre d'oeuvres. Il définit ce "courant" de la sorte:<br />"un peu d’histoire, un peu de science, des personnages réels qui intègrent la fiction, des récits qui se multiplient."<br />Certes, on peut sans sourciller identifier Ricardo Piglia, Julián Ríos, ou David Toscana dans ce moule, mais pourquoi pas aussi des auteurs aussi divers que Paulo Coelho, Reinhard Jirgl, ou Bernard Werber pour ne citer qu'eux. Si Eric n'a pas apprécié les trois premiers cités, c'est tout à fait compréhensible. Cependant, faire l'amalgame entre ces différentes plumes qui seraient tentés d'élaborer tous plus ou moins le même livre, je trouve cela autrement plus osé de sa part. Concernant La Ville absente, n'oublions pas qu'il déclare n'avoir pas été au terme du livre, et j'avoue que la clé de son incompréhension se situe peut-être sur cette suspension;).<br />Nous ne sommes pas d'accord mais c'est aussi cela qui fait la richesse des oeuvres, savoir, en somme engendrer des réactions fortes et contradictoires, bousculer en quelque sorte.edwoodhttps://www.blogger.com/profile/01713248479216797340noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-17377076944400782652010-12-28T14:17:15.105+01:002010-12-28T14:17:15.105+01:00l'essentiel dans le sexe c'est le sexe, l&...l'essentiel dans le sexe c'est le sexe, l'essentiel dans le texte c'est le texte (sans compter les objets littéraires numériques à venir qui n'auront pas leurs équivalents papier). Nous en tout cas, sur papier, liseuse ou ipad (on s'en fout pourvu qu'on ait l'ivresse) on suivra tes critiquesjuliette mézenchttps://www.blogger.com/profile/12872391046151050336noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-20372093741703122812010-12-28T14:10:10.490+01:002010-12-28T14:10:10.490+01:00@ Christine et Martine : Le paradoxe n'est qu&...@ Christine et Martine : Le paradoxe n'est qu'apparent. Lire un article est une chose, lire un livre en est une autre. Tout le monde lit sur internet, des blogs, des sites, de l'information, etc. Passer des heures sur un écran, concentré, c'est tout autre chose.<br /><br />@ François : Ma définition est bricolée : elle correspond à un genre que j'appelle postmoderne, mais peut-être s'agit-il d'une sous-catégorie. Sérieuse ou pas, elle permet de réunir un tas d'auteurs qui font tous la même chose en racontant des histoires différentes. J'ai bricolé cette définition car je n'ai jamais trouvé une définition simple. Si tu en as une... Parce qu'il y a d'autres sous-catégories, c'est sûr. Le dernier Coover s'inscrit dans une autre manière de faire : un long délire verbal, très beau, très bien construit et un livre qui pourrait se terminer 50 pages avant la fin ou 150 après, sans que cela change quoi que ce soit. Entre les deux, peut-être un point commun : des personnages sans psychologie ? Je ne sais pas...Eric Bonnargenthttps://www.blogger.com/profile/16918863517638305902noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-62248911678300743942010-12-28T13:53:40.703+01:002010-12-28T13:53:40.703+01:00Ah merde ! je croyais que c'était fini pour de...Ah merde ! je croyais que c'était fini pour de bon moi... Mais non alors ! Dommage, j'aime les périodes de deuil, propices à la promenade et à la méditation... <br /><br />Pour le reste, que dire... Merci M'sieur ! Et puis c'est amusant tout de même de constater -dans le vrai-faux débat livre numérique Vs livre papier-, qu'untel blog incarne bientôt ses pixels dans la chair blanche du livre(ailleurs un Eric Pessan ne fait-il pas livre de ses twitts ?)<br /><br />L'objet capable de "vaincre" l'ergonomie neuromanuelle du livre en ses trois dimensions, n'est pas encore né. <br /><br />Bon vent les p'tits gars ! Souquez ferme.<br /><br />A. GA. Ghttps://www.blogger.com/profile/13220658528369936460noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-19778886287473288802010-12-28T10:07:12.798+01:002010-12-28T10:07:12.798+01:00C'est un peu bizarre de dire qu'on n'a...C'est un peu bizarre de dire qu'on n'aime pas lire sur écran aux lecteurs d'un blog. Quant au livre en danger, cela tient plus aux lecteurs qu'au support.<br />Et c'est logique d'arrêter un blog si on n'y trouve plus de satisfaction, vu effectivement le travail que cela demande. Donc à plus tard dan la vie, autrement....marsupilamimahttp://marsupilamima.blogspot.comnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-8995924331136571532010-12-28T10:04:30.329+01:002010-12-28T10:04:30.329+01:00Disons que le sort du 33t, c'est le "pire...Disons que le sort du 33t, c'est le "pire" qui puisse attendre le livre: niche pour collectionneurs et fanatiques. Par contre, les éditeurs et les intermédiaires vont devoir s'adapter et ils semblent encore moins bien préparés que le monde du ciné ou de la musique...<br />Pour le postmodernisme, bien que, contrairement à André, je n'y mette pas Bolaño, tu en présentes une définition ad hoc visant à rejeter des livres que tu n'aimes pas; ce n'est pas une définition "sérieuse". D'ailleurs, le livre de Piglia ne s'y reconnaitrait pas.François Montihttps://www.blogger.com/profile/17374403470435563731noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-7574304468778933362010-12-28T09:49:24.872+01:002010-12-28T09:49:24.872+01:00juste en passant, m'a toujours étonnée la &quo...juste en passant, m'a toujours étonnée la "fatigue supposée de lecture sur écran qui ferait qu'on se balade sur facebook, tweeter ou autres blogs sans lire, donc.<br />(et puis écran d'ordi et liseuse pas même matière)cjeanneyhttp://www.christinejeanney.fr/noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-71758523791820365762010-12-27T12:09:05.148+01:002010-12-27T12:09:05.148+01:00@ François : La question de Christophe était provo...@ François : La question de Christophe était provocatrice. Je crois que tu as raison : le livre numérique cohabitera avec le livre papier. Néanmoins, j'espère que la proportion de livres papier dans les librairie sera supérieure à celle des 33 tours chez les disquaires.<br />@ André : Aucun des auteurs que tu cites ne correspond à la définition que je donne du postmodernisme. S'ils sont postmodernes, c'est en un autre sens.<br />@ AFK : Merci... Mais bon, ça continuera, autrement, mais ça continuera...Eric Bonnargenthttps://www.blogger.com/profile/16918863517638305902noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-73720747763069700672010-12-26T21:52:00.055+01:002010-12-26T21:52:00.055+01:00Message d'une humble voyageuse à deux traceurs...Message d'une humble voyageuse à deux traceurs de pistes... Merci, Ed, de nous offrir cet entretien avec Eric, à qui tu donnes la possibilité de s'exprimer avec son intelligence et sa générosité habituelles. Je suis triste que mon rendez-vous bi-hebdomadaire avec BLYO prenne fin si vite : Eric, ton site est depuis le début une référence pour moi, un modèle aussi... Merci pour tous ces beaux partages et pour la gentillesse avec laquelle tu dispenses tes précieux conseils et ton soutien sans faille. Mais je me réjouis de te retrouver avec Marc Villemain - j'augure de belles choses de cette collaboration qui s'annonce extrêmement intéressante et réjouissante. Je ne sais si le Doge m'y autorise, mais je vous bise tous les deux - ou les trois, je ne sais plus.Anne-Françoisehttps://www.blogger.com/profile/04590792078766033149noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-5756187804176237102010-12-26T17:38:59.015+01:002010-12-26T17:38:59.015+01:00Cher Eric,
Tout ça est bien juste et bien beau (...Cher Eric,<br /><br /> Tout ça est bien juste et bien beau (avec des nuances, différences d'appréciation, divergences même - de tous connues d'ailleurs), mais quand tu affirme ne pas priser le postmodernisme, là j'explose!<br /> Pour nous limiter à ceux-là, presque tous les écrivains hispanophones que tu (nous) aimes (aimons), les Vila-Matas,Casas Ros, Fresan, Bolaño lui-même ( et Borges sans doute si le terme avait été inventé un peu avant...) sont, peu ou prou, des postmodernes, encore qu'il s'agisse (seule concession que je vais te faire) d'une catégorie qui n'a jamais été définie avec la rigueur nécessaire...andréhttps://www.blogger.com/profile/16979126480606104932noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5936397440233615254.post-969012136308313592010-12-26T13:13:59.640+01:002010-12-26T13:13:59.640+01:00Je ne comprends pas la dernière question. La "...Je ne comprends pas la dernière question. La "menace"?<br />C'est le livre ou l'e-book? Seule possibilité?<br />Je pense qu'il n'y a déjà plus de point d'interrogation à accoler au succès de l'e-book. Ceci dit, le livre sera toujours là. Personne, à part les prophètes of doom un peu bigleux qui pullulent malheureusement dans le domaine des "experts" en technologie, ne pense que le livre est en "danger". <br />Allez faire un tour dans n'importe quelle FNAC histoire de voir le nombre de 33 tours qu'on y trouve... Et je ne crois pas un seul instant que le livre connaîtra l'éclipse de 10 ans que le vinyle a connu.François Montihttps://www.blogger.com/profile/17374403470435563731noreply@blogger.com